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Oui. Nous utilisons le terme de recyclage moléculaire à la place de recyclage chimique car le recyclage moléculaire illustre mieux ce que nous faisons. Sur nos installations de recyclage moléculaire, nous décomposons les déchets en composants moléculaires et leur donnons de nouvelles formes, offrant une durée de vie illimitée aux déchets qui auparavant étaient destinés à finir dans des décharges, des incinérateurs ou pire, dans l’environnement.

Le recyclage de matériau à matériau fait référence aux technologies où les ressources entrantes à recycler sont des déchets et les ressources sortantes correspondent à un matériau contenant des éléments recyclés, pouvant être utilisés pour fabriquer de nouveaux produits. D’autres technologies peuvent être des technologies de transformation de déchets en énergie ou de transformation de déchets en carburant, où une matière première à base de déchets est transformée en énergie ou en carburant. 

Eastman a une stratégie climatique ambitieuse, intentionnelle et le recyclage moléculaire constitue un élément essentiel de notre parcours vers la décarbonisation. Nos technologies sont entrées en exploitation commerciale pendant deux ans aux États-Unis et les études montrent que nos technologies de recyclage moléculaire présentent 20 % à 50 % en moins d’émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux processus classiques visant à utiliser des composants pour fabriquer de nouveaux produits. Les données ont été confirmées par un organisme indépendant. Nous prévoyons des gains encore plus appréciables en termes de climat, avec nos opérations en France. Grâce à l’efficacité inhérente d’un actif français intégré et aux sources d’énergie renouvelables disponibles en France, nous prévoyons de produire des matériaux en émettant jusqu’à 80 % de GES de moins par rapport aux procédés traditionnels.

Eastman a récemment fait part de sa décision de créer l’installation en deux phases, permettant à cette dernière de recycler annuellement plus de 200 000 tonnes métriques de déchets polyester difficiles à recycler, dont la plus grande partie est aujourd’hui mise en décharge ou incinérée. En raison des plans actualisés, l’entreprise prévoit désormais la fin de la phase 1 du projet, d’un point de vue mécanique en 2026 et le traitement de 100 000 tonnes métriques.

La double problématique liée au changement climatique et aux déchets plastiques est une problématique mondiale. Bien que nous soyons basés aux États-Unis, nous sommes une entreprise mondiale souhaitant avoir un impact à l’échelle mondiale. Nous avons environ 2 300 collaborateurs basés en Europe et presque 30 % de nos recettes professionnelles proviennent d’Europe. La création d’une division permettant de répondre à la demande aurait l’avantage de réduire notre empreinte carbone en expédiant nos produits à nos clients européens et à d’autres clients en dehors des États-Unis. L’ampleur de ces problèmes souligne également que le monde doit trouver plusieurs solutions rapidement. Nous avons commencé notre programme de recyclage il y a plus de 30 ans et nous avons commercialisé nos technologies en 2019. Notre premier élargissement fut Kingsport, siège de notre plus grosse usine de fabrication et nous pouvons tirer profit de l’intégration de nos actifs.

Nous voyons d’excellentes opportunités pour nos solutions en Europe, en tenant compte de leur rôle innovant en termes d’économie circulaire pour les plastiques. Plusieurs raisons justifient le fait que la France soit notre point de départ. Nous partageons la même vision et sommes précurseurs dans notre lutte contre les déchets plastiques polyester difficilement recyclables, qui ne peuvent pas être recyclés mécaniquement et nous avons ensemble fait preuve de responsabilité en définissant des objectifs identiques, ambitieux, volontaires en termes d’économie circulaire. Par exemple, la France essaie d’améliorer ses capacités de recyclage, elle est consciente que le recyclage mécanique ne suffira pas à lui seul car il ne permet pas le traitement de tous les types de plastiques. Le pays encourage donc les technologies innovantes, telles que le recyclage moléculaire  pour compléter les technologies existantes et tend vers une économie plus circulaire.

Eastman a placé la durabilité au cœur de sa stratégie commerciale et s’est engagé à parvenir à cette économie circulaire. Nous sommes impatients de travailler main dans la main avec le gouvernement français pour aider à atteindre ces objectifs de durabilité grâce à notre technologie de recyclage moléculaire.

Nous avons sécurisé 70 % de la matière première requise pour la phase 1 du projet et prévoyons d’atteindre 80 % d’ici fin 2023. 

Il y a un besoin urgent pour les plastiques recyclés, dans un spectre plus étendu de marchés. De nombreuses marques ont pris des engagements audacieux pour améliorer la durabilité de leurs produits et emballages. Eastman a déjà signé des lettres d’intention avec de grandes marques, notamment LVMH Beauty, les entreprises Estée Lauder, Clarins, Procter & Gamble, L’Oréal et Danone, prévoyant d’acheter des matériaux à base de contenu recyclé auprès de notre installation, avec des contrats sur plusieurs années. Beaucoup d’autres marques sont également intéressées dans l’approvisionnement ; cependant comme nous sommes toujours en pourparlers, nous ne pouvons pas communiquer davantage d’informations.